Les jeunes générations adeptes du hygge ?

Egalité entre les classes sociales, égalité femmes-hommes, confiance dans les institutions politiques, valorisation du développement personnel à l’école plutôt que la réussite avant tout, égalité des chances, importance accordée au temps libre, voilà quelques principes de vie qu’appliquent les danois et ce, dans tous les domaines. Côté travail, l’accent est mis sur l’autonomie et le respect de l’équilibre dans la sphère privée /professionnelle de chacun. Ainsi la liberté est de mise dans l’organisation du travail, les rapports peu ou pas hiérarchisés et toujours basés sur la confiance. Une philosophie de vie plutôt efficiente  puisque la nation scandinave caracole depuis plusieurs années en tête des pays les plus heureux du monde, selon les mesures du World Happiness Report, publié par l’ONU.

Ce mode de fonctionnement peut être inspirant pour apporter aux cabinets d’expertise comptable ce supplément de souplesse et de flexibilité bénéfique à tous. C’est l’attractivité de la profession qui est en jeu et cette question fondamentale pour son avenir sera au cœur de l’ouvrage que nous publierons au cours des prochaines semaines : La Parité, enjeu de Société, enjeu pour la Profession comptable.

La maternité en question 

L’âge moyen de la maternité et celui de l’installation professionnelle se situent concomitamment entre 30 et 35 ans. L’impact diffère selon que le projet de carrière des femmes concerne une progression au sein du cabinet ou un projet d’installation. En cabinet, la maternité constitue plus facilement un frein dans la mesure où la femme doit se conformer aux règles imposées par l’organisation. Certaines femmes voient leur carrière ralentir du fait de devenir mère (une femme sur trois est concernée, ce qui n’est pas négligeable). A l’inverse, la maternité peut devenir un moteur pour l’entrepreneuriat. Cette solution séduit particulièrement les femmes avec enfants. On les appelle les “Mompreneurs”. Ces femmes y voient un moyen d’organiser leur vie personnelle et professionnelle comme elles le souhaitent et elles sont d’ailleurs de plus en plus nombreuses à faire ce choix.

 

Vers une répartition plus équitable du congé parental ?

Focus sur l’exemple danois

La période initiale passée avec l’enfant est considérée au Danemark comme particulièrement importante – tant pour l’enfant que pour les parents ; ceci explique que le congé de maternité ait fait l’objet de nombreuses améliorations au fil des années.

Actuellement, les droits à congés sont, au total, de 52 semaines que les parents peuvent se partager de la façon suivante :

  • Avant la naissance : congé de grossesse. La mère salariée a le droit de s’arrêter 4 semaines avant la date prévue de l’accouchement.
  • Après la naissance : congé de maternité et congé parental. La mère est tenue de prendre 2 semaines de congé après l’accouchement et elle a droit à un congé de maternité de 12 semaines. Le père a droit à 2 semaines de congé dans les 14 premières semaines suivant la naissance. Après ces 14 semaines, les parents ont droit individuellement à 32 semaines de congé parental à partager, indemnisées de façon variable, en fonction des conventions collectives.

Le candidat Macron promettait un congé maternité unique…

La secrétaire d’Etat, Marlène Schiappa envisage une réforme du congé paternité.

Le jeudi 16 février 2017, le candidat Macron déclarait « nous alignerons la durée du congé maternité des indépendantes sur celles des salariées… »

Le 21 janvier 2018, Marlène Schippa twitte «Le @gouvernementFR a écouté les demandes de la société civile, des parlementaires @LaREM_AN
Les modalités du congé paternité seront expertisées par l’IGAS avant que nous puissions collectivement prendre une orientation efficace, en phase avec les besoins des pères/des familles.

Actuellement, le congé paternité est de onze jours consécutifs, (week-end et jours fériés inclus). Il peut être cumulé avec les trois jours de congés accordés à la naissance, ou pris séparément dans les quatre mois suivant la naissance. Un tiers des hommes choisissent cependant de ne pas en profiter.

Faut-il aller plus loin et s’inspirer du modèle Danois ?